1- L'activité physique :


2- Informations sur certaines maladies pouvant toucher les randonneurs :

1/3 - La maladie de Lyme

 

Il s’agit d’une maladie contractée essentiellement en forêt, due à la morsure d’une tique porteuse d’un agent infectieux (Borrelia burgdorferi). Toutes les personnes fréquentant la forêt, soit pour raisons professionnelles (agents de l’ONF…) soit pour leurs loisirs, sont exposées au risque de maladie. La période à risques se situe d’avril à novembre, avec un pic d’activité d’avril à juin.

Après une randonnée, il est vivement conseillé de rechercher la présence d’une tique (épouillage), notamment au niveau des plis (aine, poplité…). Il est important de la retirer le plus rapidement possible à l’aide d’un tire-tique (pharmacie). Plus la durée de fixation de la tique est longue (en particulier au delà de 24 heures) plus le risque de transmission est grand.

Surtout pas de pince à épiler car risque de régurgitation !

Utilisation du tire-tique : Il existe 2 tailles de tire-tique pour s’adapter à la taille de la tique. Avec le tire-tique, dévisser lentement le « rostre » de la tique dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Désinfecter ensuite la peau et surveiller la morsure pendant 1 mois pour détecter toute coloration ou gonflement bizarre.

L’un des premiers symptômes est l’érythème migrant; il apparait au point de morsure comme une rougeur de plus de 5 cm de diamètre. Il est alors important de faire le diagnostic car les traitements antibiotiques sont dès lors très efficace.

Après les premiers symptômes, plusieurs semaines voire plusieurs mois plus tard, se manifestent une fatigue, de la fièvre, des maux de tête, une raideur de la nuque, des douleurs musculaires et articulaires pouvant être confondu avec un syndrome grippal, et parfois des troubles neurologiques, une arthrite avec des épisodes de gonflements et de douleurs au niveau des grosses articulations comme le genou.

Quelle prévention? : Il existe des répulsifs à appliquer sur les vêtements mais leur utilisation ne doit pas dispenser de mesures de précautions : éviter les jambes et les bras nus, prévoir un chapeau.

Notre région n’est pas épargnée, car très boisée, mais rassurez-vous, toutes les tiques ne sont pas contaminées. Attention, les animaux domestiques (chiens…) peuvent ramener des tiques à la maison….et transmettre ainsi la maladie.

Participez au plan de lutte contre la maladie de Lyme grâce à l'application "Signalement TIQUE".

 


2/3 - L’Échinococcose alvéolaire

 

(Informations extraites du site sante.gouv.fr et lasante.net)

L’échinococcose est une maladie rare mais qui peut être grave. Elle peut engager le pronostic vital. Cette maladie nécessite la plupart du temps un traitement à vie ainsi qu’un suivi médical régulier qui sont autant de contraintes pour le patient.

Agent

C’est un parasite appelé Ecchinococcus multilocularis ou plus communément « ver du renard ». Cet agent infectieux parasite à l’état adulte certains carnivores, le renard et le chien en particulier qui sont des porteurs sains. La larve de l’échinocoque se développe habituellement dans le foie des rongeurs sauvages, et accidentellement dans le foie de l’homme. Ce parasite est différent de celui qui est responsable d’une autre échinococcose, dite « kystique », ou « kyste hydatique », mais il est de la même famille.

Réservoir

Il est représenté en France métropolitaine par les renards essentiellement. Les chiens et les chats peuvent être infectés, mais il ne semble pas qu’ils jouent un rôle significatif dans la contamination en France. Le cycle évolutif du parasite passe par différents autres animaux, dont les rongeurs, qui sont donc (comme l’homme) des hôtes « intermédiaires ».

Mode de contamination

L’homme peut se contaminer en ingérant des œufs du parasite. Ces œufs existent dans les excréments des carnivores (mais pas dans les urines, comme on le dit souvent !). On les retrouve sur les végétaux et baies sauvages accessibles aux renards et aux chiens et souillés par leurs déjections. Ces œufs d’échinocoques sont détruits par la cuisson.

Épidémiologie

Les zones d’endémie connues en France métropolitaine sont le Massif Central, la Franche-Comté, la Lorraine et les Alpes. Cependant, on retrouve des cas sur tout le territoire. Ces dernières années, le nombre de cas se maintient à une quinzaine de nouveaux cas par an, dont une dizaine en Franche-Comté. On note cependant une progression de l’Est vers l’Ouest. 2 cas ont été recensés en Seine Maritime.

Clinique

Il s’écoule en général plusieurs années entre l’infestation et les premières manifestations cliniques. La larve se développe lentement dans le foie, et est à l’origine d’une pseudo-tumeur, longtemps asymptomatique. La plupart du temps, on découvre une hépatomégalie, soit fortuitement, soit à l’occasion de signes tels que la fièvre, la douleur, des troubles digestifs, ou encore lors de complications dont les plus habituelles se manifestent par un ictère (une jaunisse).

Diagnostic

L’échographie abdominale, le scanner ou l’IRM trouvent une « tumeur parasitaire ». Des calcifications, très caractéristiques, sont souvent vues en échographie et au scanner. Des images micro-kystiques sont très évocatrices mais elles ne sont bien vues qu’en IRM. Le diagnostic est confirmé par des sérologies.

Traitement

L’intervention chirurgicale est envisagée lorsque la taille et la situation des lésions le permettent, afin d’espérer une ablation totale du tissu parasitaire. Ce traitement chirurgical s’associe toujours à un traitement médical antiparasitaire prolongé. Dans certains cas, une transplantation hépatique peut être discutée, mais elle nécessite alors un traitement antirejet qui lui-même pourra favoriser le développement de lésions parasitaires résiduelles. 

Lorsque le traitement chirurgical ne peut être envisagé, un traitement médical antiparasitaire est prescrit. Il empêche le développement du parasite, mais ne le tue pas, ce qui implique la nécessité d’un traitement à vie le plus souvent.

Prévention et précautions à prendre

Dans les zones connues de transmission, il faut éviter de consommer des baies sauvages, porter des gants pour les travaux en plein air et se laver les mains après ces travaux ou après avoir toiletté son animal de compagnie, cuire les aliments provenant des champs, des forêts ou des jardins potentiellement accessibles aux renards.

 

En résumé, pas de panique mais en zone endémique, respectons les précautions et pensons au diagnostic sérologique précoce.

 


3/3 - La Tularémie

 

Qu’est-ce que la Tularémie ?

La tularémie est une maladie infectieuse cosmopolite, classée dans les zoonoses car transmise à l’homme par des animaux dans des conditions naturelles.

Comment peut-on être contaminé ?

Les modes de transmission les plus fréquents sont :

• par contact cutané ou muqueux direct avec un animal atteint de tularémie (ou son cadavre). La transmission du germe est favorisée par la présence de plaies cutanées mais possible même en leur absence.

• par morsure de tique ou plus rarement d’insectes (moustique, taon)

La contamination est également possible par ingestion d’aliments ou d’eau ou par inhalation de poussières (fourrages, litières) contaminés par des animaux malades.

Les travailleurs agricoles, gardes forestiers, chasseurs, bouchers, fermiers, vétérinaires…et les randonneurs constituent la population la plus à risque.

Aucun cas de transmission interhumaine n’a été décrit. Il n’y a donc pas de risque à côtoyer un individu atteint de tularémie.

Quels sont les signes cliniques ? 

Après une durée d’incubation courte (3 à 5 jours), la maladie débute brutalement par une fièvre ondulante, des frissons, une asthénie, des douleurs musculaires et articulaires, des maux de gorge, des céphalées et parfois des nausées et des vomissements.

Si, dans les jours qui suivent une piqûre de tique ou un contact avec un lièvre ou avec un autre animal sauvage, vous présentez ces symptômes, vous devez consulter un médecin et mentionner cet événement. 

Quel traitement ?

Le traitement repose sur la prise d’antibiotiques. Il n’existe pas de vaccins.

En l’absence de traitement, la maladie est mortelle dans 6 % des cas alors que la mortalité sous traitement est quasiment nulle. L’infection confère une immunité protectrice contre la bactérie.

Comment prévenir la maladie ?

Il faut éviter de toucher aux cadavres d’animaux morts en particulier les lièvres et les rongeurs et de boire l’eau à faible courant ou de l’eau stagnante. Il est également recommandé de ne pas se coucher à même la paille ou le foin sans protection vestimentaire. 

Il est également conseillé de bien faire cuire la viande de gibier avant de la consommer et de se protéger contre les piqûres de tiques en utilisant des répulsifs cutanés (produits à base de DEET, picaridine, IR3535, citriodol).

Fréquence des cas :

En France, une quarantaine de cas sont diagnostiqués par an. En progression constante.