1 - Bien s’alimenter en randonnée :
La nourriture est un aspect crucial lors d’une sortie sur une journée ou sur plusieurs jours. L’effort déployé par la marche nécessite en effet une alimentation plus riche qu’au repos. Pour tenir sur la durée, le randonneur doit donc s’alimenter régulièrement avec des aliments adaptés à ses besoins. Ceux-ci varient en fonction de la durée et du type de parcours à effectuer. La règle d’or des aliments en itinérance est : légers, petits et nutritifs.
"Il vaut mieux manger léger mais régulièrement" pendant la marche pour maintenir la glycémie à un niveau constant sur toute la durée de l’effort. Il faut aussi penser à s’alimenter de manière équilibrée pour varier les nutriments apportés.
Avant de partir mieux vaut prévoir une période d’adaptation à la nourriture que vous voulez emporter, notamment sur une longue période. Vous y habituer les jours qui précédent la randonnée vous permettra d’éviter les désagréments liés à un changement de régime (digestion difficile) pendant les premiers jours de marche. Le menu de base doit par ailleurs être constitué principalement de féculents, sources de glucides.
L’apport nutritif en plus des différents encas au cours de la marche ou pendant les pauses sera constitué d’au moins un repas principal. En effet, il est possible d’étaler l’apport nutritif sur toute la journée par petits encas rapides, avant de faire un repas plus copieux le soir. Les encas pris tout le long de la journée, peuvent être constitués de fruits secs, de barres de céréales, de pâte d’amande, etc.
Si en matière de nourriture tous les goûts sont dans la nature, certains aliments sont tout de même à éviter lors des randonnées :
Le plus important reste d’adapter sa nourriture aux besoins prévus pour la randonnée, il faut donc également tenir compte des possibilités de ravitaillement que vous croiserez sur la route. Vous n’êtes pas obligés d’emporter énormément de nourriture si vous êtes sûrs de pouvoir vous en procurez facilement (superettes, boulangeries, restaurants). Pour une sortie à la journée, il est également nécessaire de prévoir un encas pour regagner un peu d’énergie au cours de la marche et tenir jusqu’au soir. Quelques fruits secs feront l’affaire.
2 - Les chaussures, s'équiper pour marcher :
Activité accessible, la randonnée requiert toutefois une certaine condition physique, surtout sur des itinéraires difficiles ou longs. Elle suppose également un minimum d’équipement et de préparation. Le confort de la marche et la sécurité des personnes dépendront en grande partie de la qualité et la pertinence du choix du matériel en fonction du type de randonnée projetée.
Pour s’équiper, le choix est difficile, tant l’offre est abondante, technique et segmentée. Les critères de sélection du matériel reposent en partie sur le type de randonnée pratiquée. Les chaussures n'échappent pas à la règle.
Pour quel type de chaussure opter ?
Si de bonnes chaussures de marche font partie du matériel de base pour commencer à randonner, choisir une première paire peut être difficile.
Le plus important au moment du choix est de garder en tête l'usage que l'on fera de ses chaussures, pas la peine de prendre un modèle très technique (et cher!) si l'on compte faire de petites
promenades à la journée. Les chaussures de randonnée différent beaucoup d'un modèle à l'autre mais il est possible de distinguer trois catégories principales :
Quelle que soit le modèle choisi, une bonne paire de chaussures de randonnée doit présenter les caractéristiques suivantes :
Un soin particulier devra être porté aux éléments suivants :
3 - Préparer son sac à dos :
Organiser son sac à dos est tout un art !
Pour obtenir un bon portant, le principe de base est de répartir la charge principalement sur le bassin et un peu sur les épaules. Le poids doit donc être réparti de façon à ce
que le centre de gravité du sac soit le plus près possible du corps, ni trop bas, ni trop haut. Ainsi, les objets lourds sont calés dans le sac, côté dos, et ce qui est plus léger, côté extérieur
du sac.
Nous avons tous, un jour ou l'autre, maudit le sac que nous avions sur le dos. Pourtant le sac a dos sans doute le meilleur des compagnons de route.
Voici son mode d’emploi :
Si on se pose encore la question de marcher ou non avec des bâtons, le fait de marcher avec un sac à dos n’est pas sujet
à discussion. Quelle que soit la longueur du sentier que vous empruntez, ne partez pas sans sac à dos !
Il s’agira bien sûr d’adapter le volume du sac à la durée du circuit choisi (randonnée à la journée ou itinéraire sur plusieurs jours). Mais attention : plus un sac est grand, plus on a tendance à le charger… Sur les GR®, il n’est pas rare de croiser des randonneurs aux sacs surdimensionnés et beaucoup trop lourds. Pour des itinéraires de plus de 4 jours, l’idéal est de prendre un sac de 55 litres avec éventuellement des poches pliables. La taille du sac (ou le litrage) est bien sûr fonction de ce qu’on y met dedans… mais aussi de comment on le met dedans. Un peu d’organisation permet de s’y retrouver rapidement et de ne rien oublier.
Comment remplir son sac à dos ?
Pour obtenir un bon portant, le principe de base est de répartir la charge principalement sur le bassin et un peu sur les épaules. Le poids doit donc être réparti de façon à ce que le centre de gravité du sac soit le plus près possible du corps, ni trop bas, ni trop haut. Ainsi, les objets lourds sont calés dans le sac, côté dos, et ce qui est plus léger, côté extérieur du sac.
Éviter les charges lourdes sur les reins, ou au sommet du sac, et gare aux bosses ou aux angles du réchaud ou de la gamelle pointant dans le dos du porteur. L’équilibre des charges doit être l’objet d’une grande attention. Outre la répartition du poids assurant confort et sécurité de marche, l’aspect fonctionnel de l’organisation du sac est primordial :
Si tout ne rentre pas dans le sac à dos, si vous ne pouvez pas le fermer, procédez à un examen critique du contenu du sac et revoyez votre organisation. Un sac à dos n’est jamais totalement imperméable, l’eau finissant toujours par pénétrer à l’intérieur par les coutures et les fermetures. Une housse de protection extérieure imperméable peut être utile. On peut aussi préférer doubler l’intérieur du sac à dos d’un grand sac poubelle robuste de 80 ou 100 l.
Les checks-listes idéales :
Quel poids peut-on porter ?
Pour une randonnée itinérante, le poids maximum recommandé pour un sac à dos est de 20% du poids du porteur :
Ce poids est suffisant pour une randonnée de quelques jours. Il est bien sûr excessif pour une simple journée de marche. Porter davantage est toujours possible, jusqu’à un tiers de son poids, mais il vaut mieux l’éviter : outre le risque accru d’incident sur un terrain accidenté (chutes, entorses…), porter un sac trop lourd peut générer des pathologies à court et moyen terme : tendinites, usure des cartilages ou des disques intervertébraux.
4 - La trousse de secours du randonneur :
Glissée dans le sac à dos, la trousse de secours est là pour faire face aux petits pépins du quotidien de la marche ou attendre les secours en cas de blessure sérieuse. Suivant l'état du malade ou du blessé, la trousse de secours doit permettre :
Dans le cas de randonnée en groupe, il faut distinguer deux types de trousse de secours :
La trousse de secours idéale :
Si vous partez plusieurs jours :
Dans tous les cas, pensez à avoir un tire tique
5 - Comprendre la météo :
Les conditions météorologiques constituent l’une des principales composantes de la pratique de la randonnée. Elles influencent grandement sa réussite. Si la météorologie est l’une des sciences les plus complexes qui soient, en connaître des principes de base est aisé et très utile. Comprendre les phénomènes météorologiques permet au randonneur de prévoir de partir au bon moment ou de renoncer avec raison.
Les notions de base :
Les bulletins météorologiques :
La prévision météorologique, qui anticipe les phénomènes du temps, s’avère l’un des plus sûrs outils du randonneur. En France, Météo-France conçoit et diffuse plusieurs bulletins météorologiques accessibles par téléphone ou par le Net, et actualisés plusieurs fois par jour. Les prévisions actuellement diffusées concernent les trois à sept prochains jours. De par la complexité des phénomènes météo, l’incertitude de prévision est plus importante au-delà de 48 heures. Les services météorologiques calculent alors le degré de fiabilité de leurs prévisions, indiqué par un indice de confiance variant de 1 à 5 (5 étant le niveau de confiance le plus élevé).
Dans les bulletins météo, chaque mot pèse. Lire ou écouter un bulletin implique d’être très attentif. La plupart des cartes météos comportent des courbes de niveaux comparables aux courbes de niveaux topographiques. Il s’agit là des courbes isobares, qui relient les points d’égale pression atmosphérique. Elles définissent également des « bosses », c’est-à-dire des zones de haute pression, et des « creux » : zones de basses pressions. Les anticyclones sont indiqués par la lettre A, les dépressions par un D. Front froid et front chaud sont également représentés par des lignes noires spécifiques. L’intérêt de lire une carte météo est de visualiser en un coup d’oeil les positions relatives des différentes masses d’air et des fronts, et donc de comprendre rapidement quelles influences vont s’exercer sur le temps.
Deux astuces pour anticiper la météo :
Si la consultation des bulletins météorologiques est irremplaçable, il est possible de savoir à peu comment le temps va évoluer grâce à une observation du ciel et de l'altimètre.
En montagne, on peut utiliser son altimètre comme baromètre. Si on reste à une altitude réelle inchangée, et que l’altimètre « monte » (signale une altitude plus élevée), cela signifiera une baisse de pression, donc plutôt une tendance au mauvais temps. À l’inverse, un altimètre tendant à « baisser » (à indiquer une altitude moins élevée) répercutera une hausse de la pression atmosphérique, donc plutôt un signe de beau temps.
6 - Organiser sa randonnée :
Pour partir l’esprit tranquille, il faut organiser aussi minutieusement que possible sa randonnée.
Une bonne organisation est d’autant plus importante que la randonnée dure plusieurs jours. Posez-vous les bonnes questions avant le départ.
7 - Comprendre les cartes topographiques :
Pour ceux qui ont encore des hésitations devant une carte dépliée, ce texte présente les principes essentiels de la lecture de carte. Les différents types de cartes. Les cartes topographiques sont disponibles en différentes échelles selon le niveau de précision exigé par la randonnée. Voici une présentation des trois échelles les plus utiles aux randonneurs.
Les différents types de cartes :
Les cartes topographiques sont disponibles en différentes échelles selon le niveau de précision exigé par la randonnée. Voici une présentation des trois échelles les plus utiles aux randonneurs.
Les cartes au 1/25 000 :
Ce sont les plus utiles pour suivre un itinéraire pédestre et se localiser sur le terrain. Un trait de 1 cm y représente 250 m de distance, soit 4 cm représentent 1 km. Elles ont pour avantage majeur de représenter le terrain avec un maximum de détails et de précisions topographiques : grottes, reliefs, cours d’eau, sentiers, etc.
Petit inconvénient, cette échelle ne permet pas de reproduire sur une même carte un secteur géographique très étendu, et il faut parfois emporter plusieurs cartes au 1/25 000 pour couvrir toute la randonnée. L’Institut géographique national (IGN) édite des cartes 1/25 000 représentant l’ensemble du territoire français, dans deux collections distinctes qui regroupent 1713 références:
Les cartes au 1/50 000 :
Les cartes au 1/50 000 permettent de visualiser un parcours un peu plus long, tout en reflétant assez bien les principales caractéristiques du relief. Elles peuvent être un complément aux guides de randonnée qui présentent des extraits de carte au 1/25 000.
La carte au 1/100 000 :
Au stade de la préparation d’une randonnée itinérante, la carte au 1/100 000 s’avère utile pour connaître les infrastructures routières ou localiser les gares SNCF, programmer les étapes à partir des points de ravitaillement et des structures d’hébergement. Une fois en randonnée, elle servira surtout à identifier des reliefs lointains et à s’orienter devant un vaste panorama.
Principes généraux de la lecture de carte :
Le nord, par convention, est toujours en haut de la carte. La direction du nord est aussi indiquée par les méridiens, ces deux ou trois lignes verticales très fines qui parcourent la carte de haut en bas. On distingue le nord magnétique, indiqué par l’aiguille aimantée d’une boussole, et le nord géographique, dit nord vrai, correspondant au point de convergence des méridiens : le pôle nord. La différence d’angle entre les deux nords s’appelle la déclinaison magnétique, qui varie avec le lieu et le temps.
En France, la direction du nord magnétique se situe pour l’instant légèrement à l’ouest du nord géographique (déclinaison occidentale). La déclinaison diminuant chaque année, les nords magnétique et géographique vont se confondre durant quelques années. Puis la déclinaison passera à l’est.
La représentation du relief :
La bonne utilisation des cartes implique la connaissance des différents codes permettant de figurer les reliefs sur un espace plat.
Étudier un itinéraire sur une carte :
La lecture attentive d’une carte permet de calculer les trois principaux paramètres essentiels à l’organisation d’une randonnée ou d’une étape : distance, dénivelée et durée.
Maîtriser ces trois facteurs est essentiel pour la réussite de la randonnée :
Cette approche quantitative est à affiner par une observation attentive de la carte, afin d’apprécier les caractéristiques du terrain. Il faut notamment repérer les passages délicats éventuels et les difficultés prévisibles propres à chaque milieu qui ralentissent la progression.
Les cartes IGN imperméables, une carte pratique pour la randonnée :
La série TOP 25R : l'IGN imprime désormais ses cartes sur un support imperméable, indéchirable et en recto verso pour être plus compacte. La nouvelle TOP 25R (comme Résistante !) permet de s’aventurer sur tous les terrains, par tous les temps, et pour longtemps ! En 2014, 48 cartes sont disponibles, couvrant les grands massifs montagneux et forestiers (Alpes, Pyrénées, Vosges, Corse, forêt de Fontainebleau, etc.).